Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/239

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produisent. Mais, en admettant même à cet égard une certaine différence dans l’organisation des hommes, je dis qu’en supposant en eux un desir vif de s’instruire, desir dont tous les hommes sont susceptibles, il n’en est aucun qui ne se trouve alors doué de la capacité d’attention nécessaire pour se distinguer dans un art. En effet, si le desir du bonheur est commun à tous les hommes, s’il est en eux le sentiment le plus vif, il est évident que, pour obtenir ce bonheur, chacun fera toujours tout ce qu’il est en sa puissance de faire. Or tout homme, comme je viens de le prouver, est capable du degré d’attention suffisant pour s’élever aux plus hautes idées. Il fera donc usage de cette capacité d’attention lorsque, par la législation de son pays, son goût particulier ou son éducation, le bonheur