Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/244

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examinons un sujet que nous devons les idées superficielles ou profondes que nous avons sur ce même sujet. Il semble que les ouvrages long-temps médités et longs à composer en soient plus forts de choses, et que, dans les ouvrages d’esprit comme dans la méchanique, on gagne en force ce que l’on perd en temps.

Mais, pour ne pas m’écarter de mon sujet, je répéterai donc que, si l’attention la plus pénible est celle que suppose la comparaison des objets qui nous sont peu familiers, et si cette attention est précisément de l’espece de celle qu’exige l’étude des langues, tous les hommes étant capables d’apprendre leur langue, tous par conséquent sont doués d’une force et d’une continuité d’attention suffisantes pour s’élever au rang des hommes illustres.

Il ne me reste, pour derniere preuve