Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu/259

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

porté par le flux et reflux des préjugés tantôt vers la sagesse et tantôt vers la folie, raisonnable ou fou par hasard,

    qu’on lui donne et qu’ils croient :

    « Un jour la mere du dieu Thic-ca vit en songe un éléphant blanc qui s’engendroit mystérieusement dans sa bouche, et lui sortoit par le côté gauche. Le songe fait, il se réalise, elle accouche de Thic-ca. Aussitôt qu’il voit le jour il fait mourir sa mere, fait sept pas, marquant le ciel avec un doigt, et la terre avec l’autre. Il se glorifie d’être l’unique saint, tant dans le ciel que sur la terre. À dix-sept ans il se marie à trois femmes ; à dix-neuf il abandonne ses femmes et son fils, se retire sur une montagne, où deux démons, nommés A-la-la et Ca-la-la, lui servent de maîtres. Il se présente ensuite au peuple, en est reçu, non comme docteur, mais en qualité de pagode ou d’idole. Il a quatre-vingt mille disciples, entre les-