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ouverte à la lutte du vice et de la vertu.

Pour résoudre ce problême moral il faut chercher la cause du trouble et du repos successif de la conscience, de ces mouvements confus et divers de l’ame, et enfin de ces combats intérieurs que le poëte tragique ne présente avec tant de succès au théâtre que parce que les spectateurs en ont tous éprouvé de semblables : il faut se demander quels sont ces deux moi que Pascal et quelques philosophes indiens ont reconnu en eux[1].

Pour découvrir la cause universelle de tous ces effets il suffit d’observer

  1. Dans l’école de Védantam, les brachmanes de cette secte enseignent qu’il y a deux principes ; l’un positif, qui est le moi ; l’autre négatif, auquel ils donnent le nom de maya, c’est-à-dire du moi, c’est-à-dire erreur. La sagesse