Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/187

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Ce que je dis des visirs je le dis des sultans. Les princes n’échappent point à l’ignorance générale de leur nation ; leurs yeux même à cet égard sont couverts de ténebres plus épaisses que ceux de leurs sujets. Presque tous ceux qui les élevent ou qui les environnent, avides de gouverner sous leur nom, ont intérêt de les abrutir[1]. Aussi les

    homme, et que les Russes, par le commerce qu’ils ont avec les autres nations de l’Europe, peuvent être plus éclairés que les Orientaux.

  1. Dans une forme de gouvernement bien différente de la constitution orientale, chez nous-mêmes, Louis XIII, dans une de ses lettres, se plaint du maréchal d’Ancre : « Il m’empêche, dit-il, de me promener dans Paris ; il ne m’accorde que le plaisir de la chasse, que la promenade des Tuileries ; il est défendu aux officiers de ma maison ainsi qu’à