Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/35

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de s’habiller, de se présenter et de parler dans les compagnies, sont en général incapables de grandes choses, c’est non seulement parce qu’ils perdent à l’acquisition d’une infinité de petits talents et de petites perfections un temps qu’ils pourroient employer à la découverte de grandes idées et à la culture de grands talents, mais encore parce que la recherche d’une petite gloire suppose en eux des desirs trop foibles et trop modérés. Aussi les grands hommes sont-ils presque tous incapables des petits soins et des petites attentions nécessaires pour s’attirer de la considération : ils dédaignent de pareils moyens. Méfiez-vous, disoit Sylla en parlant de César, de ce jeune homme qui marche si immodestement dans les rues ; je vois en lui plusieurs Marius.

J’ai fait, je crois, suffisamment