Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/54

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tra à cette acquisition, si la défiance et la timidité, qui s’accroissent avec l’âge, et qu’on peut regarder comme l’effet du sentiment de notre foiblesse, lui démontrent qu’en fait de richesses assez n’est jamais assez ; et si son avidité se trouve en équilibre avec son amour pour les plaisirs ; il sera soumis alors à deux attractions différentes. Pour obéir à l’une et à l’autre, cet homme, sans renoncer au plaisir, se prouvera qu’il doit du moins en remettre la jouissance au temps où, possesseur de plus grandes richesses, il pourra, sans crainte de l’avenir, s’occuper tout entier de ses plaisirs présents. Dans le nouvel intervalle de temps qu’il mettra à accumuler ces nouveaux trésors, si l’âge le rend tout-à-fait insensible au plaisir, changera-t-il son genre de vie ? renoncera-t-il à des habitudes que l’incapacité