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les tempêtes, et couverts d’un vêtement d’éclairs, sont peints la foudre à la main ; c’est enfin qu’éclairés par cette connoissance on sent qu’on doit plus attendre de l’obéissance d’un esclave que de la reconnoissance d’un homme libre.

La conclusion de ce chapitre, c’est que le desir des grandeurs est toujours l’effet de la crainte de la douleur ou de l’amour des plaisirs des sens, auxquels se réduisent nécessairement tous les autres. Ceux que donne le pouvoir et la considération ne sont pas proprement des plaisirs ; ils n’en obtiennent le nom que parce que l’espoir et les moyens de se procurer des plaisirs sont déjà des plaisirs : plaisirs qui ne doivent leur existence qu’à celle des plaisirs physiques[1].

  1. Pour prouver que ce ne sont pas