Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 6.djvu/80

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l’humeur, aux contradictions d’un mari, aux chagrins enfin qu’occasionnent la mort ou la mauvaise conduite des enfants ? Quel homme conséquent aux principes de sa religion ne mépriseroit pas l’existence fugitive des plaisirs d’ici-bas, et, tout entier au soin de son salut, ne chercheroit pas dans une vie plus austere le moyen d’accroître la félicité promise à la sainteté ? Quel homme ne choisiroit pas en conséquence l’état le plus parfait, celui dans lequel son salut seroit le moins exposé, ne préféreroit pas la palme de la virginité aux myrtes de l’amour, et n’iroit pas enfin s’ensevelir dans un monastere[1] ? C’est donc à l’inconséquence

  1. Lorsqu’il s’agissoit à la Chine de savoir si l’on permettroit aux missionnaires de prêcher librement la religion chrétienne, on dit que les lettrés, assem-