Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/3

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exposée pour la France, méritait d’être reproduite sous les auspices d’un Roi qui, comme lui, sera loué dans l’avenir de n’avoir jamais connu la crainte ni la haine, de ne s’être élevé au trône que pour se montrer l’homme de son temps et de son pays, d’avoir calmé les partis, en ne leur cédant pas, et d’être resté populaire au milieu de toutes les difficultés et de toutes les passions, parce qu’il était profondément national de cœur et de pensée.

En assurant, après plus de deux siècles, la publication et la durée de tant de lettres inédites de Henri IV, le Roi voudra sans doute que ce recueil tout français soit officiellement placé dans les bibliothèques des principales villes du royaume. Ce qu’une loi récente a prescrit, dans un but semblable, pour un des plus grands monuments de la science moderne, doit se renouveler, sous votre règne, pour un des plus beaux souvenirs du trône et de la patrie.

J’ai l’honneur de proposer à Votre Majesté de vouloir bien approuver le projet ci-joint d’ordonnance.


Je suis avec le plus profond respect,

SIRE,

De Votre Majesté,
Le très-humble, très-obéissant et fidèle serviteur.

Le Ministre Secrétaire d’État
au département de l’Instruction publique,


VILLEMAIN.