Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/338

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vostre grandeur et contentement, comme celuy qui est et sera à jamais

Vostre trés humble et trés obeissant subject

et serviteur,


HENRY.



[1580. — 20 avril. — IIme.]

Orig. autographe. – Biblioth. de l’Arsenal, recueil d’autographes.


[1] À LA ROYNE, MÈRE DU ROY MONSEIGNEUR.

Madame, J’escripts bien amplement au Roy les occasions qui m’ont contrainct de venir aux armes et le regret que j’ay d’y avoir esté reduict par tant de necessitez, lesquelles je suplie trés humblement Vostre Magesté croyre n’estre aucunement feinctes. Elle a mieux veu et entendu, tant aux voyages qu’elle a faict de pardeçà que par ceulx que j’ay envoyez, ce qui en est. M’asseurant que, toutes choses pesées avec une juste balance, vous ne regectercz sur moy ne ceux de la Religion la cause de ces malheurs, laquelle, je sçay, sera trés bien colorée par les calomniateurs. Vous entendrez dans peu de jours plus particulierement toutes choses ; cependant je supplieray trés humblement Vostre Majesté de croyre que je ne m’esloingneray jamais du debvoir que je doibs, et par nature et par obligation, comme celuy qui est et veult demeurer à jamais

Vostre trés humble et trés obeissant subject,

serviteur et fils,


HENRY.
  1. Mêmes observations sur l’orthographe de cette lettre que pour la lettre précédente.