Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/367

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et seigneurie de Levigniac[1] qui sont à luy, affin qu’à ma priere vous teniés la main qu’on ne coure poinct sur la dicte terre pour les arrerages de la contribution ni aultrement, soubz quelque pretexte ny pour quelque occasion que ce soit ; moings, qu’on n’en amene aucuns prisonniers ni bestails, en tant que vous avés envie de satisfaire à mes commandemans. Car ayant promis à mon dict cousin de descharger ses dicts subjectz, je veulx accomplir exactement ma promesse, et par tant vous prie encores ung coup suivre en cella mon intention ; et prieray le Createur vous avoir en sa garde. Du Fleix, ce viije novembre 1580.

Vostre meilleur amy,


HENRY.
1580. — 16 novembre.

Orig. – Arch. de famille de M. le comte H. C. de Meslon. Envoi de M. le secrétaire général du département de la Gironde.


[À MONSR DE MESLON.]

Monsr de Meslon, D’autant que monsr de Biron fait advancer son armée vers Ste Baseille[2], j’ay donné charge au sieur de Favas de pour-

  1. Lavignac en Limosin, près Chalus, département de la Haute-Vienne.
  2. C’étaient les derniers mouvements du maréchal de Biron, comme lieutenant de Roi en Guienne. L’influence de la reine Marguerite, sur laquelle il avait osé faire tirer le canon à Nérac, et peut-être aussi celle du marquis de Trans, firent remplacer Biron dans cette charge par le maréchal de Matignon. Ce fut une des conditions du traité de Fleix.