Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/451

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taine Belsunse à Pemyrol ; mais considérant le peu de moyens qu’a la dicte compaignye, ayant souffert et pasty il y a longtemps, je vous prie luy faire faire monstre de troys moys, et pour le regard de la garnison qui estoit à Pemyrol, à qui il est deub huict moys, luy en faire payer quatre, afin de faire cesser toute plaincte pour ce regard. J’escrips aux srs de Gabarret et de Saveillan[1], par un gentilhomme que j’envoye expres devers eulx, les pryant de me venir trouver, et leur defendant ce pendant de rien attempter l’un contre l’aultre ; esperant que les ayant ouyz je les mettray d’accord. Et vous feray entendre ce que j’auray faict là-dessus ; vous priant bien fort de continuer, comme vous avez commencé, l’execution de l’eedict en toutes les occasions qui se presenteront ; ayant esté bien ayse qu’ayez pourveu au different qu’avez trouvé entre les Catholiques et ceulx de la Religion d’Agen, pour le regard des sepultures ; priant Dieu, mon Cousin, Vous avoyr en sa saincte garde. De Nerac, ce xije jour de novembre 1581.

Vostre bien bon cousin et affectionné amy,


HENRY.


[2] Mon Cousin, Il est impossible que la dicte compaignie puisse entrer en garnison pour si peu. Vous m’avez promis qu’elle seroit payée des dicts trois mois ; je vous prie de rechef de le faire.

  1. Denys de Mauleon, seigneur de Savailhan et de Saint-Sanby, fils de Jacques de Mauléon et de Perrette de Ferrières, fut gouverneur de Castel-Jaloux, après la prise de cette ville par les religionnaires en 1579, puis commandant pour le roi, sous les ordres du roi de Navarre, de la ville du Mas-Grenier sur Garonne. Il y fut tué, d’une arquebusade, au mois de fé-vrier 1589.
  2. Post-scriptum de la main du roi.