Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/555

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que j’en ay tous les jours plainctes de mes subjectz, qui ont recours à moy afin que je leur puisse en cela apporter quelque soulagement et encores presentement ceulx de Rion[1], qui est une petite jurisdiction, lesquelz neantmoins ont esté taxez, oultre le foin et la paille, à cent boisseaux d’avoyne de contribution, dans huict jours ; j’ay bien voulu vous escrire la presente pour vous prier de vouloir soulager et exempter mesdicts subjectz de Rion, qui sont fort paouvres, et ne peuvent porter si grande charge : ce que m’asseurant que vous vouldrez faire, je ne vous en feray plus longue lettre, mais bien prieray Dieu vous vouloir,

Mon Cousin, maintenir en sa tres saincte garde et protection. De Nerac, ce xxije d’apvril. 1583.

Vostre bien affectionné cousin et assuré amy.


HENRY.



1583. — 28 avril. — Ire.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8854, Fol. 90 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.


Mon Cousin, M’ayant faict entendre le capitaine Belsunce[2] la grande necessite à quoy est reduicte la garnison de Puymirol et la grande paouvreté des habitans du lieu, dont il ne sçauroit tirer commodité quelconque ; et d’aultant qu’il leur est deub deux moys, et

  1. Il s’agit probablement, soit de Rions-sur-Garonne, en Bordelais, aujourd’hui du département de la Gironde, arrondissement de Bordeaux, canton de Cadillac, soit de Rion, au pays d’Albret, dans le département des Landes, canton de Tartas.
  2. Antoine de Belsunce, gouverneur de Puymirol, en Agénois, mestre-de-camp d’infanterie, se signala à la bataille de Coutras, en 1587, et fut tué au siège deRouen, le 25 février 1592. Il était second fils de Jean de Belsunce, vicomte de Macaïe, et de Catherine de Luxe.