Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/670

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rigueux, qui depend en partie de vostre authorité ; sinon, Messrs, je voi par vostre departement toute esperance retranchée de voir sa volonté effectuée en cest endroict, dont plusieurs prendront occasion de nouvelles defiances, au lieu que nous sommes en la saison que chascun se doit travailler à les lever. Au reste, Messrs, je n’ay rien plus desiré, comme vous sçavés, que de vous voir en ce païs de Guyenne, afin que vissiés plus clair en mes actions, que je tascheray tousjours, de tout mon pouvoir, d’approuver à une si notable compagnie. Et vous m’estes tesmoins de l’affection que j’ay apportée touttes foys que m’avés requis de tenir la main à la justice.

Plus vostre seance eust peu estre prés de moy, et plus ce m’eust esté de contentement et de bien, sçachant bien, veu vostre integrité, que ce m’eust esté autant de rempart contre la calomnie. Mais puisqu’il plaist au Roy mon seigneur qu’elle se transporte à Xaintes, comme je voi par les lettres qu’avec les vostres vous m’avés envoïées par ce porteur, je vous prieray seulement de rechef de vouloir laisser une marque publique de vous à Perigueux, qui soit arrhe à vostre seance prochaine, du bien qu’elle leur porte : et pour fin prieray Dieu, Messrs, qu’il vous ait en sa saincte garde.


HENRY.



1584. — 12 janvier. — IIme.

Orig. — Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE SCORBIAC,

CONSEILLER DU ROY MON SEIGNEUR, EN SA COURT DE PARLEMENT DE THOULOUSE ET CHAMBRE DE LISLE D’ALBIGEOIS.

Monsr de Scorbiac, Ayant entendu que Beausemblant, l’un de mes tailleurs et valets de chambre, avoit certains procez par devant vous, et mesme ung contre Garnier, de Nismes, je vous ay bien voulu faire ceste-cy pour vous recommander la justice de sa cause, et pour