Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/683

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à nostre cousin monsr le vidame de Chartres, nous faire achapter és environs de nostre dicte ville quarante pieces de vin, du meilleur qui se pourra trouver, nous vous avons bien voulu escripre la presente, affin que aulcun empeschement ne soit donné au contraire, et cependant vous en advertir, affin que preniez garde que la dicte quantité soit mise dedans nostre chasteau, et que, soubz ombre et couleur de ce, il n’en entre davantage. En quoy nous asseurant, ne vous ferons ceste plus longue, si ce n’est pour prier Dieu vous avoyr, Chers et bien amez, en sa saincte et digne garde. À Pau, ce xxiiije febvrier 1584.


Henry.



1584. — 26 février.

Orig. — Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE SCORBIAC,

CONSEILLER DU ROY MON SEIGNEUR, EN SA COURT DE PARLEMENT DE THOULOUZE ET CHAMBRE DE L’EDICT ESTABLIE À LISLE D’ALBIGEOYS.

Monsr d’Escorbiac, Je n’ay voullu laisser partir de ce lieu le sr de Canaye sans vous tesmoigner l’estime en quoy je vous tiens de vertu, suffisance et probité, et vous prier bien fort d’estre bien unys ensemble et conformes en volonté, pour l’entretenement de la paix et l’administration d’une bonne justice, sans acception de personne et distinction de religion ; comme estant ung des principaulx remedes pour la conservation et restauration de l’estat de la France. M’asseurant que vous y apporterez tousjours ce qui se doibt, je ne vous en diray davantaige, si ce n’est pour vous asseurer de ma bonne volonté en vostre endroict : priant sur ce le Createur vous avoir, Monsr d’Escorbiac, en sa saincte et digne garde. À Pau, ce xxvije febvrier 1584.

Vostre meilleur et plus affectionné amy,


HENRY.