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LETTRES MISSIVES


blent ce Royaume ; sans que Vostre Majesté en soit en peine, j’ay requis que ceste querelle soit desbattue d’eux à moy, et, Pour abreger la misere publique, de leur personne à la mienne. Je me suis en somme, oultre l’apparence de raison, et tout sentiment de nature, accomodé à tous les commandemens de Vostre Majesté. J’ay voulu, onltre le debvoir et nonobstant la disproportion de nos degrez et qualitez, nfesgaler à mes interieurs pour rachepter de mon sang tant. de malheurs, nresgaler à ceulx que.Vostre Majesté mesme avoit prononcé rebelles 2. Si j’ay ce malheur et je ne le veulx encore croire, que Vostre Majesté passe oultre en la conclusion de ce traicté, nonobstant telles conditions et submissions, rompant son edict, armant les rebelles contre SOII Estat, contre Son sang, contre Soy-mesme, je desploreray de tout mon cœur la condition de Vostre Majesté ; vous voyant forcé (pour ne vous vouloir servir de ma fidelité) à la

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  1. Voici le passage de sa déclaration, que et ou il auroit celloyaume pour suspect, rappelle ici le roi de Navarre, et qui pro- luy ollre de se trouver en tel autre lieu, duisit le plus grand eilet, comme on le hors ce dit Royaume, que le dit sieur de ‘ voit dans tous les écrits du temps. «.... Sup- Guyse voudra choisir et qui soit de seur plie tres humblement et de toute son ailec- accez, non suspect ny aux uns ny aux aution Sa Majesté, qu'il luy plaise ne trouver tres. Honneur certes, veu la disproportion estrange l'oil`re que présentement il fait à et inegalité de leurs personnes et degrez, M. de Guyse, puisqu°ils l`0nt pris à partie telz que chascun cognoist, que le dit sieur en leurs pretextes et que le dit sieur de de Guyse devra embrasser et racheter par Guyse commande en leurs armées : que tous moiens _: heur aussi, que le dit sieur ceste querelle, sans que plus avant tous Roi de Navarre et mouseigneur le Prince les ordres et estats de ce Royaume ayent son cousin acheteront de leur sang tres à en souffrir, et sans y entremettre armée volontiers, pour racheter le Roy, leur son domestique ny estrangere, qui ne pourroit verain seigneur, des travaux et peines qu`ils estre qu°à la ruine du pauvre peuple, soit luy brassent, son Estat de trouble et convuidée de sa personne à la sienne, un à fusion, sa Noblesse de ruine, tout son un, deuxà deux, dix à dix, vingt àvingt, peuple de misere et calamité extreme. » . plus ou moins, en tel nombre que le dit Edition de 1585, pages [46 et A7. Le duc sieur de Guyse voudra, avec armes usitées de Guise s'excusa respectueusement, avec entre chevaliers d°honneur. Et pour le re- remerciement de Thonneur qui lui était gard du lieu, s`il le desire en ce Royaume, fait, mais qu'il ne pouvait accepter, parce supplie tres humblement Sa Majesté luy qu°il soutenait la cause de la religion et faire cet honneur de le vouloir nommer : non une querelle particulière.