Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/262

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LETTRES MISSIVES

V. cune CllOS€ PRT la PI`€S€I]l.G, S€1`3. S€Ul.€IH€Dll POUP VOUS ZISSBUTCF , que ma resolution est de ne faire ny arrester aulcune chose qui ne «Là-dessus la Royne tout en colere : « qui m’esl comme pere, au lieu de me « Ne vous abusez point, mon fils, ils ne' nourrir comme son enfant, et ne me « sont pointlliguez contre le Royaume ; ils « perdre, m’a faict la guerre en loup ; et « sont Francois, et tous les meilleurs ca- « quant à vous, Madame, vous me l’avez « tholiques de France, qui apprehendent « faicte en lionne. -- Et quoyl nc vous ay- « la domination des huguenots, et pour le - u je pas tousjours esté bonne mere P—Ouy, « vous dire tout en un mot, le Roy cou- « Madame ; mais ce nl a esté qu'en ma jeu- « noist leur intention, et trouve bon tout nesse : car depuis six ans je reconnois « ce qu'il.s ont faict. Mais laissons cela ; ne « vostre naturel fort changé.- —Croyez, mon , l« parlez que pour vous, et demandez tout his, que le Roy et moy ne demandons « ce que vous voulez : le Roy vous l’accor- « que vostre bien. — Madame, 'excusez- « dera. -5 Madame, je ne vous demande « moy, je reconnois tout le contraire. — « rien ; mais si vous me demandez quelque ii Mais, mon fils, laissons cela ; voulez- < chose, je le proposeray à mes amys et à « vous que la peine que j'ay prise depuis « ceux à qui _j'ayfpromis de ne rien faire ni « six mois ou environ demeure infruc- « traicter sans eux. — Or bien, mon fils, « tueuse, aprés m'avoir tenue si long temps ,«pnisque vous le voulez comme cela, je « à baguenauderil — Madame, ce _n’est ' « ne vous diray autre chose, sinon que le O «.pas moy qui en suis cause ; au contraire, « Roy vous ayme et vous honore, et desire « c’est vous. Je ne vous empesche que re- « vous voir auprés de luy, et_ vous embras- « posiez en vostre lict ; mais vous depuis « ser comme son bon frere. —~— Madame, « dix—huict mois m’empeschez de coucher « je le remercie tres humblement, et vous « dans le mien. —Et quoyl serayje tous- « asseure que jamais je ne manqueray au « jours en cette peine, moy qui ne de- « devoir que je luy dois. — Mais quoy, ne « mande que le repos il — Madame, ceste « voulez—vous dire autre chose 9-Et n’est- ¤ peine vous plaist et vous nourrit ; si vous « ce pas beaucoup que cela P—Vous voulez « estiez en repos, vous ne scauriez vivre ' «donc continuer d’estre cause de la mi- « longuement. —' Comment? Je vousay « sere, etala fin dela perte de ce Royaume? « veu autresfois si doux et traictable, et à « -4 Moy, Madame, je scay qu’il ne sera ja-` « present je vois sortir vostre courroux par « mais tellementruyne qu'il n’y en ayt tous- ¤ les yeux, et l’entends par vos paroles. -5 « jours quelque petit coing pour moy ; — « Madame ; il est vray que les longues tra= J _ Mais ne voulez-vous pas obeyr au Roy P Ne « verses et les fascheux trajctemens dont «craignez—vous point qu'il ne s’enflamme avons avez usé en mon endroict m’ont _ ¤ et_s’irrile contre vous? — Madame, il « faict changer et perdre ce qui estoit de «f’aut que jeivous dise la verité : il y a ~ mon naturel. —— Or bien, puisque ne « tantost dix—l1uit mois _que je rfobeys plus « pouvés faire de vous-mesme, regardons au Roy. — Ne dictes pas celagmon fils. «à faire une trefve pourquelque temps, « —~ Madame, je le puis dire-; car le Roy, «_pendant lequel vous pourrez conferer et