Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/422

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LETTRES MISSIVES


oyrés parler bientost. Tout est en la main de Dieu, qui a tousjours beny mes labeurs. Je me porte bien, par sa grace, n’ayant rien sur le cœur qu’un violent desir_de vous voir. Je ne scay quand je seray si _ heureus. S’il s’en presente occasion, je luy monstreray que je sçay bien qu’elle est cheue. Je ne vous prieray point de m’aimer ; vous l’avés faict que vous n’eu aviés pas tant d’occasion. Il y a deux choses de quoy je ne doubteray jamais : de vous, de vostre amour et de sa lidelité. J’attends Liceracezles bons amys sont rares. Vraiment _j’a— chepterois bien cher trois heures de parlement avec vous. Bon soir, mon ame, je voudrois estre au coin de vostre foyer,'pourrechau’fl’er vostre potage. Je vous baise un million de fois. Clest le xx1_]° decembre. q _ [1588. ] — 25 DÉQEMBBE. ` Orlg. autographe. — B. B. Fonds des Cinq-cents de Colbert, Ms. 402. - A MONS“ DE SEGUB. .. Je ne vous leray que ce mot. Il n’est rien survenu de nouveau. Vous sçavés que je pensois partir de ce lieu lundy ; ce sera mardy, Dieu aydant. J’ay veu des lettres qu’un courier portoit, par lesquelles celluy qui escrivoit mandoit qu’il avoit laissé la Royne mere qui se mouroit. Je parleray en chrestien : Dieu en fasse sa volonté I De Saint Jehan, i ce dimanche matin, jour de Noel. Cest Vostre tres alïectionné maistre et plus asseure amy, HENRY.