ils ruineront et vous et eux. Mon Maistre! guardés ceste lettre, pour,
si vous me croyés et qu’il vous enarrive mal, me le reprocher ; aussy
qu'elle me serve d'acte de ma iidelité, si vous ne me croyés et que
vous en treuviés mal. Monstres cet advis a qui il vous plaira. Je voudrois
avoir donné beaucoup et estre prés de Vostre Majesté, pour jalleguer
I`3.lSOHS qui font POI].l` [BOY, qui SCFOJGDI. IFOP lODgl1CS à €SCI’II`€.
i Voicy un coupde partie : resolvés meurement etexecutés diligem—
ment. Tattendray vostre commandement, comme _,
Vostre tres humble et tres obeissant subject et serviteur,
- - HENRY.
l5S9.—[7JU1N.].
_ Orig. autographe. —B. R._F'onds Dupuy, Ms. l10'7,'fol. A recto.
. Cop. — B. R. Suppl. Fr. Ms. 1009-li. -.
Imprimé. — Dlercurede France, année 1778, avril, vol. II. — Lettres de Henri I IC etc. publiées par
N. L. P. Paris, 181l1, in-12, P.•107 — Fasies de HcnriIY, par V. A. REVEL. Paris, 18x5, in-8°,
p. 380. "
i AU ROY, MON SOUVERAIN SEIGNEUR.
Mon Maistre, _
Je vous avois escript _hier, tant pour le pauvre comte de Sois-
sons, que mon_ advis sur ces circonstances. J’approuve l’election du
PTIIICC (IC Dombes 1 POUT la BI’ClÉ3gIl€, et ODCOTCS PIUS, (IUC vostre
‘ Henri de Bourbon, prince souverain pensier, par la mort de son père, auquel
de Dombes, fils unique de François de il succédadans le gouvernement Ide Nor-
Bourbon, duc de Montpensier, et de Be- mandie. Après la carrière militaire la plus
née d'Anjou ; marquise de Mézières, était glorieuse, il mourut, le 27 février 1608.
gouverneur de Dauphiné, et entrait dans des suites d’une blessure qu’il avait reçue
sa dix-neuvième année, lorsque Henri III à la bataille dé Dreux. 'Henri IV dit, en
le nomma, en juin 1589, gouverneur de apprenant sa mort : « Toute la France le
Bretagne. Il eut d’abord quelques avan- regrette, parce qu' il a bien= aimé Dieu,
'.tages sur le duc de Mercœur ; mais il per- servi son Roi, fait bien à plusieurs et ja
dit contre lui, en 1592, la bataille de mais tort à personne. » De sa femme,
Craon, où il montra une grande valeur. ill Henriette Cat}1erine de Joyeuse, il n'eut
devint, peu ile temps après, duc de Mont- qu’une fille, Marie de Bourbon, lemme
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LETTRES MISSIVES