Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/117

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LETTRES MISSIVES


me Fimputeroit plustost à peu de faveur envers les serviteurs du feu Roy, que à ressentiment que la dicte dame eust-à present voulu faire — contre luy. Pour ces considerations, je n’ay peu moins faire que de luy en escrire enooresl un mot, qui n'est principalement que en vostre creance, et vous prie de reprendre avecvelle le propos que vous luy en aviés desjà tenu, et tascher, par les susdictes raisons et tous les meilleurs moyens possibles, la faire condescendre en ce que ' du premier coup elle n’a voulu accorder, y adjouxtant toute la plus instante priere de ma part que le subjectvous donnera lieu d’y employer, ou il s’agit de la conservation du privilege des ambassa- deurs, duquel l’inliraction_ seroit de mauvais exemple ; à quoy. je m’asseure qu’elle postposera son couroux, quelqueijuste occasion S - qu’elle `en puisse avoir. Et vous diray aussy, pour fin de la presente, . que je seraybien aise devoir le dict s'_de ChasteauneuÉ hors de la peine où il est, de la retention des dicts gens et meubles, et moy deschargé de la poursuiteque aultrement il auroit occasion d'en faire encores en mon endroict, pour la protection que je luy doibs _ q psingulierement en cest affaire zpriant Dieu, Mons" de Beauvoyr, - qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript au camp de Escoumois, le xxv1_]°_jour de novembre_1589. . au HENRY. ‘ . azvor. 1589. — 5 nÉcEMBnE.—1**. > ` Cop. — Arch. de la cour royale de Rouen. Reg. secrets orig. du parlement de Normandie, séant à Caen, vo]. du 26 juin 1559 au 8 novembre 15g1, fol. 76 verso. Communication de M. Floquet. A NOS- AMEZ ET FEAULX LES GENS TENANS NOSTRE COURT. `DE _ PARLEMENT DE CAEN. Noa amez et feaulz, Nous avons donné cbarge au s' de Crevecœur . de vous faire entendre la resolution que nous avons prise d’envoye1 _ des forces à nostre cousin le duc de Montpensier, pour remettreen ' _ nostre obeissance les villes de nostre pays de—Normandie que de- tiennent à present nos ennemys rebelles,, et pourveoir à ce qui est necessaire pour la seureté, repos et conservation du dict pays ; à quoy