Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/13

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xii SOMMAIRE_ HISTORIQUE. a faicte, cy-dessus escripte, et aux conditions que dans deux mois Sa Maj esté ‘ fera interpeller et assembler les dicts princes, ducs étpairs et ofllciers de la Couronne, et aultres subjects qui estoient fidelles serviteurs du feu Roy lors de son deces, pour tous ensemble p1 endre, plus« ample deliberation et reso- . / lutionpour les affaires _du Royaume, attendans les decisions des conciles _ et estats generaux, ainsy qu’il est- porté- par la dicte promesse de la dicte Majesté, laquelle aura aussy agreable, comme nous l’en supplierons trés humblement, que de nostre part soyent deleguez quelques notables person- nages vers Nostre Sainct Pere le Pape, pour luy representer particuliere- ' I ment "les raisons qui nous ont mus de faire ceste promesse. » Les seigneurs catholiques qui, par scrupule de religion vrai ou feint, ne Siguèrenbpoint cette déclaration—, se- retirerent, comme Vitry, qui serallia à la Ligue avec les Parisiens,‘ après s`être demis du gouvernement qu’il tenait du Roi, et ;le duo d°Ép’ernon, qui, tout en protestant de sa fidélité, rem- mena l’es ‘troupes nombreuses quîil, avait levées ;pour- Henri III, forçant ainsi Henri IV à ~lever le siege de Paris. Ce _prince envoie en Champagne une partie des', forces qni lui‘ demeurent, et passe en Picardie avec le reste, com posé de' trois -mille hommes de pied francais, des deux régiments suisses que Sancy lui avaient assurés et d'environ_quatorze cents chevaux, pour i conduire à Compiègne .le corps du feu Roi, qulil dépose dans l'église de _ Sainte-Cornille, `après avoir pris, _ chemin faisant, quelques petites places ; puis il s’assure de la- personne du cardinal de Bourbon, son oncle, que les . Seiae venaient : de reconnaître pour Roi. Du Plessis—Mornay transfère ce prélat de Chinon 'à _Fontenay ;1e-Comte, oi1°il le faitjétroitement garder. . Le ali août,:sIe .ÃRoi entreren Normandie,- ou fappelaient les Hdèles _ Dieppois et le commandeur _de Chatte, leur gouverneur ; _Au pont Saint- Pierre, le duc. de Montpensier, gouverneur dejla province, amène deux cents gentilshoïnmes et quinze cents fantassins ; et Le Blanc Rolet, gouver- ' neur du Pont=de-l’Arche, vient remettrespontanément les clefs de sa ville. Accueilli avec transport rà Dieppe, le :36 août,,—Henri IV a des lors l’assu- rance d’une libre communication- avec l'Angleterre. De là il fait un mou- vement sur'Rouen, où dominait la Ligue et où il comptait sur quelques _ intelligences. Mais le duc de Mayenne se hâte de venir au secours, force . Dieppe, se rend maître des places circonvoisines, arrive à la, vue de cette ville, y resserre le Roi de toutes parts, au point de pouvoir _ ecrire avec vraisemblance qu’il va le forcer à se rendre ou à sauter dans