‘ e, ‘ DE HENRI IV.' 213 frira aultre commodité de vous donner advisde son arrivée, estant assez marry que vous aves chommé sy longuement de mes nouvelles, de celles de ].’estat de mesaffaires de deçà. Vous en aurés icy un petit memoire i par ou vous verrés que, Dieu mercy, elles vont prosperant. Nous sommes sur l’attente d’une seconde bataille, de laquelle il n’y a ap- ` parence que d’en esperer tout bon succés. Pourlc moins, je vous puis dire qu’il y a peut-estre vingtet trente ans que l’on n'a veu en armée tant de noblesse françoise qu’il, s’en verra en ceste-cy ; car j'estime_ que dans huict ou dix jours ilse trouvera plus de trois mille cinq oens _ gentilz-hommes ; et Dieu ne permettra pas que ceste bonne assem- blée se fasse sans quelque bon effect. Les nouvelles ne vous en seront pas sy tardives qu’elles furent l’aultre fois. Sur ce, je prie Dieu, mon V Cousin, vous conserver soubs sa sainete garde. Escript au camp de Sainct-Denys, le IXE juillet 1.590. ' — HENRY. U i 1590.— 10 JU1LL1z1 . t _ . Cop.- B. B. Suppl. fr. Ms. 1009-3. I C AU S" HOBATIO' RUCELLAI ‘. Mons' de Bucellai, Comme je sçay que de vous mesme vous faites, tous les bons offices que vous pouvés pour le bien de mes affaires, tesmoignant par ce moyen la continuation de la singuliere devotion que de tout temps vous avez monstrée envers ceste Couronne ; aussy je ne veulx attendre d’estre requis de vostre part. de ce que je cognois pouvoir faire pour vostre contentement. Ce que j’ay voulu commen- cer a present, en ce que touche les benelices que _j’ay esté adverty que vostre frere fevesque tient en ce Royaume, desquels advenant va- cation par son deces, sans en avoir disposé, la disposition vous en -‘ Les Buccellarétaient de riches finan- intrigues du règne de Louis XIII. Con i ciers ilorentins, alliés des Médicis. Un père, qui vivait encore à cette époque, abbé de ce nom, connuà la cour par son pourrait être le personnage à qui est opulence, joua un rôle actif dans plusieurs adressée cette lettre de Henri IV.
