nous enverrons nos passe-ports ipour ce faire, nous leur donnerons
. pour ce regard les esclaircissemens et ce dont on vous tient en doubte.
sur ce sujet, et leur ferons en toutes aultres choses tellement cognoistre
Taffection etbienveillance ide laquelle nous desirons embrasser tous
nos subjects, qu’ils se rangeront en leur debvoir en nostre endroict ;
_ que ce qu’ils-vous en rapporteront vous donnera occasion de prendre i
meilleur conseil pour vostre bien que celuy` que, par imprudence, `
fausses subgestions, vous avés suivy jusques à maintenant ; voulant
encore, pour particulier tesmoignage du soin que nous avons de vostre
seureté, vous dire que nous sommes advertys qu’aulcuns estrangers,
. auxquels vous n’avés donné que trop de part et creance entre vous,
et qui vous tenoient desjà pour butin asseuré de leur convoitise, se
voyans prests à decheoir de ce dessein, pratiquent soubs main de faire
mettre la ville au pillage, ne faisant dilliculté ne conscience de vous_
sacrifier tous à leurs passions, pour nous rendre inutile la reduction
d'icelle en nostre obeissance, qu’ils cognoissent ne se pouvoir plus
esviter : à quoy vous ouvrirés les yeux et y pourvoirés, si bon vous
i semble, selon que le faict vous touche. Dieu vous fasse la gracede
bien faire vostre profit de cette nostre paternelle admonition. Escript
au camp —de Saint-Denys, le xvj° juillet 1 5go.
_ HENRY. -
_ 1590.- 1-8 JUm.E r. L
Orig. - Arch. municipales de Bordeaux. Copie transmise par M. le secrétaire de la ville.
A NDS TRES CHERS ET BIEN AMEZ LES MAIRE ET JURATZ DE NOSTRE
.VlLLE DEBOURDEAULX. j
Trés chers et bien amez, La suffisance du fermier Martin, present
porteur, nous dispensera de vous faire icy un discours de l’estat de
nos affaires, luy en ayant donné toute charge ; laquelle entendue, vous
verrés que, graces à Dieu, ils sont dés à present en trés bon estat, et
avec grande presumption et apparence qu’il sera bien tost meilleur ;
estant en trés bonne esperancelde recouvrer souspeu de jours nostre
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LETTRES MISSIVES
