A `DE HENRI IV. 255 instamment requis de donner congé de s'en_retourner au- pays avec leurs troupes ; mais d’aultant que nous n’avons a present moyen de les satisfaire, et aussy que leur service nous est trés utile en la pour- suicte que nous faisons de nostre establissement, dont dependla com- modité que nous pouvons avoir devous donner et à eulx satisf’ac— `V tion, nous avons desire .qu’ils’nous continuent encore leur service quelque temps, esperant tant de la bonté de Dieu_ (quelques em- ‘ peschemens que nos mauvais subjets nous ayent suscitez par l’intro— duction des estrangers, anciens ennemys de ceste Couronne), que le retardement que lebien de nos altaires en reçoit ne sera pour long- . temps, etque bien tost nous aurons meilleur moyen de donner con— tentement à vous et à vos gens. Ce pendant en faisant le despartement de partie de nos forces par nos provinces pour y estre employées _à Fadvancement de nos dictes _aH’aires selon que lesoccasions s’en of- friront, nous avons ordonne les dicts regimens en nostre pays de Cham- paigne prés nostre trés cher et bien aimé cousin le duc de Nivernois, qui _ aura soing de leur y faire tout le meilleur. traictement qui sera pos- sible ; vous priant prendre en bonne part leurs retardemens ; et vous asseure que comme nous vous cognoissons tres aH’ectionn'ez au bien de nostre dict service, vous trouveres tousjours en nous une reci- proque volonté, tant envers le general que, pour vostre particulier, en tout ce qui vous pourra toucher, ainsy que nous avons `ordonné à, nostre amé et feal conseiller et ambassadeur le s' de Sillery, vous en donner encore nouvelle asseurance de nostre part ; à quoy —nous ' remettant, nous prions Dieu, Trés chers et grands amys, alliez et con- . federez, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript au camp de Creil, le XVl1J° jour de septembre 1590. . . . . HENRY : . 1>.E’v01.. ' Creil, petite ville de l’Ile de-France, et aujourdhui du département de l’Oise, arron- dissement de Senlis.
