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LETTRES MISSIVES

. ` les vostres ; car ils ne veulent pas louller leur hoste davantage, et parlent de. se retirer. Ils nous ont Faict si peu de mal, que je pense _ estre obligé à leur faire Fhonnenr de les reconduire. Je m’en vais faire une escapade sur ce desseing, où, a faulte de cestuy—là, sur un aultre. Ce pendant mon cousin le mareschal de ;Biron, a qui je laisse ` l’armée, ne chommera pas de son costé. .l’ay veu par vos dernieres comme vous attendiés les estrangiers à leur passage, et aviés pourveu les villes et places, de sorte que je m’asseure qu’ils prendront aultre resolution que de vous venir voir. Vous estes plus proche du s' de Lesdiguieres que moy ; mais par ses dernieres, qui sont depuis un mois, il me mandoit qu’il estoit à une lieue du duc de Savoye, et_ que malaisement se pourroient-ils esloigner sans combattre. .l’en’at— tends des nouvelles en bonne devotion. J’ay icy le dictchevalier d’E là bene, de retouride son voyage de Charnpagne. Il m’a voulu suivre en cestuy cy que je vais faire, mais, cela faict, je le vous renverray, et par luy vous entendrés plus amplement de mes nouvelles. Ne vou- lant pas 'estendre icy davantage, me doubtant que vous n’aurés pas t U siitost ceste-cy, pour ce je prie Dieu, mon Cousin, vous conserver en sa saincte garde. Escript au camp d’Escouy, ce l11_]°jO1lI` de novembre 1590.

HENRY.

. F U penser. ` _ i 1590. —+ ali Novnmrnn. —4lI“'°. ~ : - Orig. × B. B. Fonds Béthune`, Ms. 90lL5, fol. lag.

A NOS CHERS BIEN ÀMEZ, :LliJS (iONSULS, MANANS ET HABITANS DE NOSTRE VILLE MONTPELLIER.

Chers et bien amez, Le continuel exercice que nous avons tous- jours eu en _`no'stre armée, depuis que le s’ de Vignolles, vostre dep- puté, est arrivé prés de nous, _a esté pause du long sejour qu’ilia_i’aict par deçà, et que plus tost nous ne' vous l’avons renvoyé_ avec la