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LETTRES MISSIVES


ferons ceste-cy plus longue. Donne au camp de Serny‘, le 1i1_]° jour de novembre 1590.

HENRY.

, ronesr. — l590.—~— li uovnmnmz. - lH‘“°. _ . Orig. - B. B. Fonds Béthune, Ms. 90l15, fol. 55.

A NOS CHERS ET BIEN AMEZ LES MINISTRES DES EGLISES DE NOSTRE PAYS DE LANGUEDOC.

Chers et bien amez, Il a pleu à Dieu de nous faire vivre jusques icy quasy en continuelles peines et perils, et tout cela s'est encores augmente de moictie depuis qu’il nous a estably en ceste dignité en laquelle nous n’avons encoresqjouy d’une seule heure de repos. Ce labeur nous est d’aultant moins pesant et moleste, que nous espe- rons'qu’il en reussira quelque fruict à l’honneur de son nom, et au repos et tranquillité de tout cest Estat ; mais estant aussy assidu comme il l'est, il nous oste bien le loisir de vacquer à nos aultres affaires tant qu’il seroit bien necessaire ; et est la seule cause que vous n’aves plus souvent de nos nouvelles, et mesmes que plus tost nous ne vous avons renvoyé le dict de Vignolles, present porteur, l’ayant voulu exempter de la peine de nous suivre ordinairement. Comme il nous a apporte de vostre part la continuation de la sincere alfection que vous aves tousjours eue à nostre personne et service, il vous repor- ` tera aussy de la nostre toute asseurance de nostre bonne grace, et de la satisfaction que nous avons de tous vos desportemens ; en quoy nous vous exhortons de perseverer, mesmes en vos devotes prieres . et oraisons. ce mal qui nous alllige tant est devant plustost estre ' destourne~ par les armes spirituelles que par des temporelles ; estant tres certain que Dieu estant apaise, il fera tomber les armes des mains de nos ennemys, et leur descillera les yeux, pour leur faire voir ?"' Ceîfnyt petite ville de lille-de-France, aujom d’huî du département de Seine-et Oise Y