Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/370

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. i DE HENRI IV. A 3l1l ». l59l.— 13 riâviunn. l J Orig. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 9109, fol. 38. i . ` Imprimé.- Mémoires de Nevers, t. II, p. 232. A MON COUSIN LE DUC DE NEVERS. mm ne muvcn, couvmmvnua nr non rxeucrmmur annual :. ez mrs nz cummemr _ l ET BRIE. ‘ . Mon Cousin, J’ay entendude vos nouvelles par le s' de Givry. Je suis bien aise que vous soyés demeuré à Melun pour vous garder et guérir bien tost. Ayant entendu que mon armée estoit bien logée à quatre lieues de Chartres, je suis ce jour d’huy venu loger en ce lieu, ou iaylapprins que ma dicte ville de Chartres fut dès hier investie, et qu’en prenant les faux-bourgs, il a esté tué ou prins ce qu’ils pou- voient avoir de soldats etrangers ; en sorte qu’il n’y en aaulcuns en _ la dicte ville. J’ay` apprins que les habitans d’icelle parlent de nepvou- loir endurerle siege, et se resolvent à traicter avec moy. Soit que ‘ je les aye par capitulation ou par force, j’espere que ce sera Iaict dans huict jours, et, la dicte ville prinse, retourner sur mes brisées pour prendre le chemin de Champaigne, estant quasy resolu de n’e11tre- ` prendre le voyage de Tours. Ce pendant, mon Cousin, je vous prie ne partir de ma dicte ville de Melun ; car sur l’opinion que pour- roient avoir oeulx de Champaigne qui sont prés de vous et de moy, ils se pourroient debander et retireren leurs maisons.`Je vous prie me mander le temps dans lequel vostre santé vous pourra permettre -de partir ; car encores que l’eiTect de Chartres ne fust execute, je ne laisserayi de vous envoyer les forces que j’ay destinées pourestre prés de vous, vous priant, mon Cousin, d’autant que vous nfaimés et le bien et advancement de mes affaires, de prendre ceste resolution et croire, tout ainsy que je voy que le pluslort de mes affaires se presente _aujourd’huy du costé de la Champaigne, aussy que ma reso- lution est de me rendre incontinent en la dicte province avec tout ce que je pourray assembler delorces. Je vous manderay, de jour à aultre,