Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/412

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

_` DE HENRI IV. I 383 en ont degà treize de guerre dehors, de sorte que s’il n’y' est promptement remedié, non seulement ils se rendront maistres, mais pourront entreprendre quelque chose ; de grand. q Ceuv de Dieppe ont accordé de mettre quatre - navires en mer.' J'escris à Caen pour les inciter à en faire autant. Mais quandzils y condeseendroient, dont je ne suis asseuré, tout rcelalserviroit de peu, sans ayde. Je vous pryei d'en parler aussyà 'la Royne et luy dire, tant à elle qu'àjceuœ de son conseil, la consequence- aussy bieripour ses subjectsque fpour mon service, taschant de ;les induire ya faire sortir,, s?il est possible, nombre sugisantrde navires,-avec lesquels se joindront ceulœ de mes dicts subjects, pour rompre le susdiot desseing ava, ennemys, avant que ils le»puissent establir ; ear si on leur donne quelque loisir, lesprises qu'ils feront sur sesdicts subjectsiet sur les miens «les_ rendrontplusforts de jour a aultr ;e ;. et. seroit .chose ;trés' dangereuse, venant_, une aigmée d’Hespagne, quielle fust accreue de ce gmoyen, d'autant_que ce seroit_ gens et vaisseaux plus duits que les Hespagnols aus ; entreprises «quÉils.-vouldroient faire contre nous et nos royaumes. Jene doubte_poin’t que toutes ces proposiîtions etla despense quelles peuvent apporter ne«soyent` trouvées estranges, vous asseu- rant que je me passerois volontiers luy en donner la fascherz'e,,, luy, portant tel respect, que je gprendrois beaucoup plus de.;plaisir à ce que je penserois luy-enpouvoir apporter ; mais le mal estant sy imminent et proche, de telle consequence qu'elle le sçaura trop bien juger, je ne puçsmoins faire que de le luy descouvrir, pour y rechercher le remede que je ny puis donner de moy mesme, et pour l'asseurance que _j'ay de sa bonne volonté en mon- endroict, ia laquelle je vous prie luy asseurer de ma part que je correspon— dray toute ma vie d’une entiere afection de luy faire service, qui ne me donnera jamais repos, jusques a_ ce que Dieu m'ayt rendu sy heureux de luy en rendre preuve par quelque bon efect, qui luy puisse apporter con- ` tentement. Je le prie, pour fin dela presente.,.qu’il avons ayt ; Mons' de Beauvoir, en sa saincte et digne guide. Escript à Chàrtres,'le XIXC avril 1,5.9,1. " " q . . _ ` i envoi. " a : . == . « :’ r« ', Ã' `1.. 'î ~" Ã