Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/574

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— DE HENRI iv. 545 U iber,"de lîallectionlque de. long—temps je luy ay vouée, et que je doy . aussy à_ tant de faveurs que j’ay receues de sa part, dont le temps . ny aultre accident ne me feront jamais perdre la souvenance et gra- titude. Sur ce, je prie Dieu, Mons' du Plessis, vous avoir en sa saincte e garde. Escript au camp devant Rouen, le nf janvier 1592. . A - HENRY. — . mzvot. Mons" du Plessis, la presente estoit preste dés le ]lJ°-dû ce mois, sur l’opinion en laquelle mon cousin le comte d°Éssex estoit d'en— voyer dés lors un des siens par delà; mais Payant retardé jay voulu i despescher homme exprès pour vous la porter ; etsestant à present resolu de faire partir le sien, j’ad_jouxteray que tous les advis qui me . sont encore venus depuis (et que mesmes _j’ay apprins par lettres inter- ` ceptees du_duc de Mayenne, escriptes aux s" de Villeroy et aimais- . court, qui sont à Pontoise) portent que, toutes aultres choses laissées, ilssen viennent icy.'iJe croy- bien que fembarrassement du grand bagage qu'ils menent, et le idesgeliqui a commencé des hier, me donneront cest advantage d’avoi_r une b_onne partie des trouppes que j’ay rnandees ; et desjà il commence'd’en arriver ; et ay ai ce jour- d’huy nouvelles de divers endroicts que les aultressont en chemin pour venir.'J’escris un mot à la Pioyne, et luy mande que s’il luy plaist m’envoye1 promptement le secours dont je l’ay envoyé supplier par vous, j’es_pere avoir de quoy combattre les dicts ennemys sans lever le siege, et que Dieu me donnera la victoire en l’un et en l'aultre, encore que par les bruicts qu’ils font courir, ils publient leursforces fort grandes. Je luy touch_e un mot de laconsequence qui despend de ce succés, non seulement pour mon regard, mais aussy pour toute la chrestienté, encores qu'elle le sçaura assez juger d’elle mesmes ; let sçay bien qu’il n’en sera rien oublie de vostre part. Cest le vf du . dict mois de janvier. i f Lzrrazs ou màmu iv. -- xu. ' i ôg