parle de la volonté qu’elle avoit qu’il s’en retournast, il ne m’a fallu ’
de grandes parolles pour le luy persuader, encores que l’esperance
et l’apparence d’une prochaine bataille dont les ennemys nous me-
nassent, le conviast asses, luy plein de valeur et de courage, de de-
meurer. Je luy ay tant d’obligation, que je ne la vous puis celer sans
luy faire trop de tort, et vouldrois avoir autant de moyen de la luy
recognoistre que je m’y sens oblige par mon dict cousin. Vous _en—
tendres autant de mes nouvelles et de celles de mes ennemys, que
y je vous en pourrois escriregpar un aultre. Aussy c'est ce qui fera la
mienne plus courte : et sur ce, je- la liniray pour prier Dieu qu’il vous i
ayt, Mons' Yamlnassadeur, en sa saincte garde. De Gournay.
` i HENRY. »
Hier jîenvoyay cinquante chevaulxl des miens à la rencontre, qui
en trouverent cent du prince de Parme. Ils en tuerent quaranteetrois
sur la place, cinq de prisonniers, et les aultres furent mis en deroute,
et delfaicts. i l - . '
l 1592.*-19 JANVIER.
i Orig. --1 B. H. Fonds Béthune, Ms. 9037, fol. A3.
. Cop. — B. B. Suppl. l’r._Ms. 1009-2. V ‘ .
'A MON COUSIN LE DUC DE MONTMORENCY.
i Mon Cousin, Je vous ay cy—devant escript comme j’avois donne
au fils aisne du feu s” de Chastillon tous les estats qu'avoit son feu `
6 pere, l’un desquels est le gouvernement de ma ville de Montpellier :
de quoy je vous ay bienvoulu `advertir, estant mon intention qu’il
en joisse tout ainsy que faisoitle diet feu s" de Chastillon, son pere, i y
et que les cappitaines qu’il y avoit laissez en garnison,à son parte- _
être pour suscriptîonles mots à l’aml•a.ssa- exclusivement réservée à ceux qui sont
deur d’Angleterre, ce qu'on aura confondu envoyés près du Hoi par les puissances
` avec Yambassadeur du Boi en Angleterre. étrangères. Pour les siens, il les appelle
Mais la formule Mons' l'amba.<.sadoar est parleur nom.
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LETTRES MISSIVES