Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/698

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i DE HENRI IV. 669 ` 1592. —— I2 `SEPTEMBBÉ. ` l Orig.—Ã-B. B. Fonds Béthune, Ms. 9109, fol. 70. 4 _ Imprimé. —Mémoires de Nevers, t. II, p. 31g. — ` A MON COUSIN LE DUC DE NIVERNOIS. . . Mon Cousin, Je pensois monter à cheval pour aller à Chaulny, et, retourner des ce soir en ceste ville pour partir demain et me rendre lundy à. Crecy ; mais une grosse fiebvre rn'a pris et me tient il y a quatorze heures, sans qu'il y ayt encore apparence de diminution ny que les me~ decins saichent dire quelle elle est et quelle elle sera. A ce soir ou_ demain . matin je vous en manderay des nouvelles. Ce pendant je trouve trés bon ' vostre advis defaire passer mon armée ou vous m'avés escript, pour les raisons que vous me mandés, et pour oster tout ombrage à celuy duquel vous .L m’avés envoye le double de la lettre qu’il m’escript ; au suject de laquelle je vous puis asseurer que je n'a_y jamais pensé, comme je luy fais entendre par ma `response. Je mande la mesme chose au s" de Sancy, qui est de ses amys, et luy ordonne de le luy dire plus particulierement de ma part. Vous pouvés executer vostre desseing sans peril ;—car le duc’d’Aumale s'est retiré avec toutes les forces de Picardie, entelle diligence qu’il n'a 'osé segournen en un seul lieu qu’une heure à la Fere ; encores a-t-il laissé de ses plumes àla garnison de Chaulny ‘. _ ` Le reste de leur armée est fort diminué et s'est logé le long de la rivière d’Aisne, tirant de Soissons à Betheil. Toutesfois, de peur qu'elle n’entrepreigne quelque chose ou qu’elle donne allarme à ceulk de mes villes de Chaalons, d’Espernay et aultres lieux de mon ` païs de Champagne, nous voyant esloignez, j’escris aux s" de Thomas- . sin, de Vignolles, à ma court de parlement de ma dicte ville de Chaalons, q u’ils soyent diligens à se garder de surprise et qu’ils s’as¢ seurent de mon brief retour, comme je le leur ay promis. Les nou- velles du Païs~Bas continuent la prise de Cowerden et laideiflaicte A ‘ Cette première partie de la lettre, en chillres, a été déchilïrée dans Yédition des Mé- moires de Nevers.