ii 1592.— 13 .O.GTOBBE. —HI°‘°. i. A Orig. —— B. B. Fonds Béthune, Ms. 9109, Fol. 76. Cop. — Suppl. fr. Ms. 1009-3. A MON COUSIN LE DUC DE NIVEBNOIS. . Mon Cousin, Je viens tout presentement de parler à trois des gardes du s' de Balagny qui sont partys ce matin sur les huict heures ' de Meaulx, où ils ont laissé le duc de Mayenne, qui n’a encores que de trois à quatre cens chevaulx et trois mille hommes de pied, 1 resolu de ne rien entreprendre que les ducs de Guise, d’Aumalle et les forces que Guionnelle luy pourra amener ne soyent arrivez, ce qu’il ' esperedans la fin de ceste sepmaine. Je pense que desjà quelques trouppes des nostres vous _sont arrivées, et que aujourd’huy mon . cousin le duc de Longueville et les forces de Picardie pourront estre joincts à mon armée, car _j’ay nouvelles de Compiegne despuis qu’il en est party. Si vous aves besoing de la compagnie du s' de Vic, je la vous envoyeray ; elle est de plus de quatre—vingts maistres, luy en ` estans venu hier et aujourd’huy. J’ay escript de toutes parts, et espere que mon cousin m' Tadmiral de Bironl retournera et le s' de Sainct - Luc. J’espere que dans la fin de ceste sepmaine, si je continue à 'amander comme j’ay fait ce jour d’huy, je pourray me rendre en mon armée ;_et sy tost que je pourray aller en carrosse, je ne me tiendray icy. Je vous envoyeray des moullins à bras d’icy ; et ce qui vous manc- quera et queje pourray recouvrer icy, mandés-le moy. Si vous n’avés à faire de la compagnie du s' de Vic, elle servira à faire escorter les vivres de l’armée. Je fais faire des munitions, et quoique je sois au lict, je n’oublie rien de ce que je pense qu’il vous face besoing. Je vous prie de faire en sorte que l’on travaille fort au fort et que l'on ` I se diligente. Mandés-moy à toute heure des nouvelles, et ne crai- gnés point de m’escrire en ce que vous jugerés que je pourray faire ‘ Le baron de Biron, dont le père avait venait d'être pourvu de l'oflice d’amiral été tué au siége d’Epernay, le 16 juillet, de France, le li octobre. .,
