Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/774

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DE HENRI lV.` 7l15 costé-l, commencer à donner un grand confort aux assiegez.` Ce matin m’est arrivé un courrier du s' d’O, qui est au diet Compiegne _ avec cinq ou six cens chevaulx, comme mon cousin le duc de Lon- gueville en a autant de l’aultre costé, lequel m’a apporté nouvelles que vendredy dernier les ennemys avoient Faict une furieuse batte- rie à un portail et ravelin qui est devant, et donné trois assaultz qui avoient esté bravement soustenus avec trés grande perte du costé des ennemys de bon `nombre de leurs meilleurs hommes, mesmes des cappitaines, ceulxide dedans estans demourez maistres du ravelin. Vous verrés, par le memoire qui accompagne la presente, les particu— laritez qui m’en ont esté envoyées. Llon a aussy escript que Apio . Con’ty, general des trouppes du Pape, avoit esté tué en querelle particuliere, et celuy qui a laict le coup, blessé et arresté prisonnier, qui s’appelle le s" deCl1asteau-Brehein, collonel des lansquenetz sol- _ doyez par le Pape. Ce desordre advenu entreles chefz commençoit i desjà d’estre suivy de quelque mutinerie et deshaucheparmy les dictes trouppes. Si je puis avoir mon armée à temps pour les trou- ' ver encores engagez au dict siege, j’ay bien deliheré de ne perdre l’occasion que cela me pourroit apporter de faire quelque bon ellect. i En ce peu de sesjour que jiaylaict icy, _i’ay entendu le contenu de vostre depesche du Xlljc janvier, que l’on m’y avoit gardée, pensant mon "retour plus prompt qu’il n’a esté. Les s" de Gondy et de Busay m’avoient veu à Blois, ou ils m’attendoient, et encores depuis, par _ chemin, jusques icy, ou je les laisse pour me venir retrouver avec mon armée, et lorsqu'ils m’auront rejoinct, avec mon conseil, que je faict ce pendant, avec la mesme commodité et en compagnie de ma sœur,'approcher à Mante, je adviseray à la resolution que je pour- ray prendre sur ce que j’ay entendu de la disposition des allaires du pays où vous estes. quoy je seray d’autant plus aydé si entre cy et là`il me vient encores quelques nouvelles de vostre part, vous ayant bien ce pendant voulu escrire la presente pour ne vous laisser du tout incertain des miennes, dont ne vous pouvant, avec si peu tenues Da unam xv. -- m. gà