Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/830

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. DE HENRI IV. 801 . mez, et pareillement de princes et principaux seigneurs de ce Royaume qui s’y peuvent trouver, l’ayant assignée au xx° du mois prochain. Jen ` _ persiste tousjours à ceste resolution d’y effectuer et y apporter tout _ ce qui peut despendre de moy, pour donner contentement a tous mes subjects et parvenir à une bonne et perdurable paix en ce- Boyaume. Vous aves aussy entendu la conference qui s’est commencée entre les depputez des princes, seigneurs et de mes bons subjects catholiques, et ceulx qui ont esté envoyez de la part de Yassemblée ‘ de la Ligue. Je scay qu’il ne s’y est faict aucune resolution. Les choses y ayans diune part esté traictées avec grande longueur, ils se sont enfin ' resolus de negocier par escript ; et sur la premiere proposition qui leur fut fancte, 1lS y ont faict une response, à laquelle il a despuis esté faict une replique, sur quoy ils n’ont pas encores respondu. Et parce que j’ay estimé que ce vous seroit contentement, et qu’il estoit aussy _, _ bien convenable que vous fussiés particulierement informé de ce quiy a esté traicté, je vous envoye la coppie des dictes propositions, ' response et replique : par ou vous verrés en quels termes est demeuré cest affaire, et pourrés juger ce qu’il peut devenir, au moins à qui il _ tiendra qu’il ne se resolve a untrés bon effect ; pour facheminement du quelil a esté faict proposition d’une trefve ; mais ils ont jusques icy monstré-sy peu d’inclination à la paix, que je crains qu’ils nlap- ` prehendent et rejettent tout ce qu’ils penseroient en approcher et y apporter quelque acheminement. Leur premiere response accusera ` plus clairement ce qui est en cela de leur intention ; dont je vous tiendray promptement adverty. 'Ce pendant, pour ne perdre temps, je me suis resolu d’assiegei~ la - ville de Dreux, que je feis hier investir ; ce qui a esté si à propos, que le gouverneur et deux ou trois aultres des principaux chefs s’en sont trouvez absens, qui m'en faict esperer encores meilleure isseue, avec ce que je suis bien adverty qu’elle 11`est pas bien fournie de gens de guerre. Je m’y en vais presentement retrouver -mon armée, en bonne ‘ intention de diligenter le dict siege le plus qu’il sera possible, comme j’ay bon moyen de le faire, ayant la provision de tout ce qui m’est, l LETTRES DE HENRI IV. ~— llI i LOI \