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LETTRES MISSIVES


à causede la mort de feu mad° de Brisambourg”. Vous ne sçauriés croire comme je la regrette ; car oultre que mon inclination me por- toit à Palmer, elle meritoit cela pour sa vertu et son aH’ection à mon service. Je participe à la perte que tous ses parens y ont taicte°. Je vous recommande ce qui est de mon service, et que vous me teniés souvent adverty de ce que Vous apprendrês miy importer. Sur ce, Dieu vous ayt, Mons' de Caumont, en sa garde. Ce v° may, à Nantes. ` HENRY. ` 1598. —— 6 MA :. — _ Orig. autographe. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9065, fol. io. . Cop. - -Suppl. fr. Ms. IOO9-2. [AU CONNÉTABLE ;] Mon Cousin, Le s' de la Corbiniere m’a demandé congé de s’en al- q . ler par dela pour respondre sur les plainctes qui ont esté faictes tou- chant le maniement des vivres. Vous verres llordonnance que je luy ay faict expedier pour faire fournir des vivres aux reginiens entre- tenus par les s“ estats generaux ; à quoy, si vous n'avés pourveu, le dict la Corbiniere donnera ordre, selon le commandement que je luy en ` ay faict ; et pour ce que je vous ay bien amplement escript depuis deux jours par vostre secretaire Castillon, je ne vous feray la presente ’ Jeanne de Gontaut, dernière fille de maître de l’artillerie, lors de la Saint Bar- Jean de Gontaut, baron de Biron, et de thélemy. Le jeune Caumont, échappé mi-` Renée-Anne de Bonneval, avait été mariée raculeusement au massacre, par l’aventu1 e en premières noces à Pierre Poussard, célébrée dans la Henriade, se fit conduire seigneur de Brisambourg, qui la fit son à l’Arsenal, où sa tante le cacha d’abord, héritière ; en sorte qu’el]e était appelée et ensuite, à force de soins et de précau- madame de Brisambourgqnême après son tions, parvint à lui faire quitter secrète- second mariage avec Jean de Caumont, ment Paris et à le renvoyer en Béarn. seigneur de Montpouillan, oncle de M. de ° Outre M. de la Force, à qui elle avait la Force. Elle était veuve de ce second ainsi sauvé la vie, madame de Brisam mari en 1572, et se trouvait à l’Arsenal bourg avaitencore pour neveu le maréchal chez le maréchal de Biron, son frère, grand de Biron, fils aîné de son frère.