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LETTRES MISSIVES

de plus en plus asseurés de la continuation de ma bonne volonte en vostre endroit et de tout ce qui vous touche ; que vous trouveres tousjours autant affectionnee à le vous tesmoigner, que vous le sçau- ries desirer : de quoy vous pouvez fai_re estat. Je mande à mon nep- veu, vostre lils, de. se rendre à Paris au quatriesme de juin, pour y recevoir mes commandements. ADieu, ma Cousine. Ce xx1_]° may, au Lude. , HENRY. — [1598.]--31 MAI.—l'°. ‘ Orig. autographe. — Musée Britannique, Ms. Cotton., Caligula. E IX, fol. 355. Copie transmise ' — par M. Delpit. [A LA REINE UANGLETERRE.] Madame ma bonne sœur, .l’ay seeu vos plaintes par Edmont et par vos lettres que j’ay voulu neantmoins prendre en bonne part, comme je feray tousjours ce qui viendra de la vostre, [par] le respect que je ` vous porte, et la souvenance qui me sera eternellement devant les yeux deâ plaisirs que j’ay reeeus de vous ; mais [espere que le temps vous justifiera ma foy, puisque mes [railsons et mes actions ne l'ont peu faire. Madame, comme vous aves mis vos gens et vos moyens pour fadvancement de la cause commune, [py] ay aussy expose ma vie et respandu mon sang liberalement ; et si yen ay recouvert ma Cou- ronne, favorisé de la singuliere grace de Dieu, qui y a plus opere que les hommes, vous y aves aussy acq[uis et] oblige un amy qui affection- ` nera et favorisera tant qu’il vivra vostre bien comme le sien propre, sans les aultres commoditez que vous [aves] tirées de nos'ar ;mes_; dont si vous m’accuses que je me sois desparty, ne pouves toutesfois dire que je l’aye faict a vostre desceu et sans avoir [conge] de vous ; car non seule- ment je vous en ay advertye à temps pour a[gir] de mesme, mais, lapin, dont le nom actuel, dérivé de le- — noms de renard, belette, moineau ou pier- pus suivant Ménage, a moins de justesse ; rot, ont remplace les noms anciens et éty- comme, par diverses circonstances, les mologiques de goupil, mutoile, passereaa.