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LETTRES MISSIVES


sons qulil m’a representées, oultre ce que _i’en ay appris par la vostre que vous mlavés escripte par luy. Surtout, mon Cousin, jay fort approuvé le reglement que vous avés faict pour faire retirer les gens de guerre plus commodement et seurement ; et vous asseure que ola este à mon grand regret que je les ay licentiez sans les payer, et du moins faire recepvoir quelque argent aux mestres de camp et cappi- taines ; mais _j’ay bonne esperance et volonté de les en recompenser du premier que je recouvriray, et faire encore mieulx pour eulx quand l’oocasion slen presentera, comme je vous prie de continuer à leur faire entendre. .l'envoye devant à Paris le s' de Rosny pour en faire ' provision, alliu que rien ne retarde mon acheminement devers vous. Mais, mon Cousin, j’ay advisé de faire à Compiegne Iasseinblée que _i’avois deliberé de faire à Amiens, ayant sceu que ceste-cy est si mal meublée que cliascun y seroit 1nal accomodé, et aussy que le pays est mal fourny de vivres pour nourrir une si grande suite et compagnie. J’ay considere pareillement que les ostagesl seront mieulx et plus seu— rement, estans gardez en une ville plus advancée dans mon Royaulme que n’est celle d’Amiens ; et qu’il nlest peut-estre pas à propos que les estrangers ayent grande cognoissance de ce que nous faisons en la dicte ville, ny mesme communication avec les liabitansï Partant, je vous prie, ayant receu les dicts ostages, venir avec eulx en la dicte ville de Compiegne, et y envoyer devant le mareschal d’Escures pour y faire les logis, comme il y avoit charge de faire en l’aultre ; et je m’y rendray si tost que Je sçauray que vous y estes arrive., Jlestime que la presente trouvera prés de vous le s" de Bellievre (car il m’a escript qu’il s'y acheminoit), et que vous aurés ensemble pris resolution de ce que vous aurés à faire potu la reception des dicts ostages, la deli- _ Ces otages étaient Charles de'Croy, “ Après avoir repris cette ville, Henri IV duc d’Arschot, Francois de Mencloze`, ami- avait beaucoup restreint les antiques pri- . ral d’Arragon, Charles de Ligne, comte viléges de ses libertés communales, dont d’Aremberg, chevalier dela Toison d’or, et ses habitants étaient trèsjaloux. Il devait. Louis de Vélasco, grand maître de l’a1 til en résulter bien du mécontentement dans lerie. Amiens.