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LETTRES MISSIVES


sion de nostre dicte paix, d’autant qu’en ce faisant il y contreviendroit . directement, les dicts Bernois et Genevois estans compris au dict traicté, comme ceux que je tiens pour mes amys et alliez, contre lesquels il niest loisible d’attenter rien par la force, ainsy que vous lu.y pourrés remonstrer de vous-mesme, comme desireux d’aH’ern1ir nostre amitié, sans declarer que je vous en aye faict commandement. Mais, devant que de le faire, il faut que vous ayés retiré sa ratincation et son ser- ment, et qu’il` ayt pourveu à la restitution de la dicte ville de Berre, ainsy qu'il a esté convenu ; car ce sont les premieres et principales preuves et obligations que j'attends de sa volonté sur l’observation de nostre accord, lesquelles il faut demander et obtenir, devant que dei parler d’aultre- chose, comme je m’asseure que voussçaurés bien faire. c Et s’il vous parle de Farbitrage du Pape s1u nos autres diH’erens °, pour sçavoir de vous comme fentends y proceder, vous luy dires que je ne vous en ay rien escript, mais que vous estimés que je seray tres ayse d’en advancer le jugement, `alHn qu’il ne reste plus rien à demesler entre nous qui puisse traverser et mettre en doubte l’amitié et voisi- nance que je desire conserver avec luy. J`<-estime que vous trouverés encores le dict duc en Savoye, et partant que vostre voyage ne sera long ny de despense. Toutesfois,. quand vous serés de retour, j’auray tel esgard aux advances que vous aurés faictes, que vous cognoistrés combien m’aura esté agreable le service que vous m’a1u‘és faict en ceste occasion ; Je prie Dieu qu’il vous ayt, lVIons’ de Botheon, en sa saincte et digne garde. Escript.à.. . . le dernier juin 1598. °) L’all’aire du marquisat de Saluces._ _