un villaige appellé Miratunont, s1u~ la Irontiere, du costé de Bapaume,
travaillée de maladies et aultres incommoditez, et avec peu d'appa-
rence jusques icy d’estre renforcée, combien qu’ils en ayent tousjours
faict courir le bruit. Toutesloîs voulant jouer au plus setu, je de- `
mande ma noblesse de l’Isle de France, Beaulce, Champaigneet Brye,
à laquelle j’avois donné congé de s’aller un peu relraiscliir ; les pouvant
recevoir, dans sept ou liuict jotus, les plus eslongnez, et les aultres
plus tost, comme je m’asseure qu’ils ne Iauldront à ceste occasion,
non plus qu’ils ont faict à toutes les autres où je les ay appellez pour
le bien demon service. Ce pendant _j’ay esté lortifltié par la venue de
IIIOII cousin le duc de lwontpensier et de Iadmiral de Villars ; qui ar- .
riverent hier, de prés de mil chevaulx et deux mil hommes de pied,
qu'ils m’ont amenez de mon pays de Normandie. Et d’autant que je
ne doubte que ne soyés en peine et expeotation de l’evenemeut de ce
siege, comme sont tous iceulx qui aiment le bien de mes allaires, je
vous ay bien voulu incontinent advertir de l’estat ou _j’en suis à pre- _'
sent : priant Dieu, Mons" de Bourdeille gvous avoir en sa saincte garde.
Escript au camp devant Laon, le xx_]° jour de juillet 15gâ.
‘ p VHENRY. '
, msvot.
' 159li. — 2l ; JU11,1, E'1*. y
l Imprimé. — Mémoires de messirc Philippe.; dc Momay, in-A°, t. II, p. /s3g.
[A DU PLESSIS.] -
‘Mons" du Plessis, Pour response à toutes les vostres, mesmement
au faict particulier duquel Chorin m’a parlé de vostre part, mainte-
nant que j’ay l’esprit moins embarassé d’alIaires que je n’avois lors-
que vostre laquais arriva, parce que Laon a capitulé, je vous diray
que j’ay une extresme envie de vous veoir ; Pour ce, je vous prie de
‘ Cette lettre était de la main du Roi. - —'
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/210
Cette page n’a pas encore été corrigée
192
LETTRES MISSIVES