Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/222

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20lL LE'1’TBESiMISSIVES i y estans nous vous" en descliargerons et en voulons le principal seing pour [nous. Vous serés ce pendant assistez du s' d’©rnano, auquel nous escripvons presentement de ne partir poinct de nostre ville de Lyon que nous n’y soyons arrivez, et qu'il dilfere à ceste occasion le voyîage qu’il avoit pensé de faire en Daulphiné. Vous aurés aussy le s' de Bellievre, les bons et sages conseils duquel—vous seront fort utiles. Nous escrivons au reste à notre cousin le Connestable que, s'il voit. que les forces estrangeres s’approcl1assent de vous, qu’il se mette entre elles et vous avec les siennes, de sorte que entre cy que nous arri- vions il ne vous peust arriver aulcun inconvenient par la force, n’y ayant rien à craindre que les surprinses et praticqttesqui s e pourroient faire dans la dicte ville, à quoy nous sommes asseurez— que vous veillerés I encores plus soigneusement que jamais, comme il est aussy bien ne- cessaire ; mais cela estant, nous avons ferme creance que bien tost vous serés deslivrez de fapprehension et du mal mesmes, avec l’aide de Dieu, qui continue par sa grace de favoriser de sa benediction nostre ‘ labeur, qui est heureusement reussy au siege de ceste ville, de la ca- pitulation de laquelle nous vous avons cy-devant donne advis. ` Vous l'aurés maintenant icy de l’elfect et accomplissement d’icelle, et comme le mesme jour que les assiegez en sortirent nous eusmes la nouvelle que ceulx de la ville d’Amiens avo’ient faiot sortir de leur ville le duc de Mayenne avec honte, rigueur et si mauvais propos qu’il a eu à. faveur de s’en veoir dehors. Ils se sont au mesme temps de- clarez pour nostre service, et attendons au_jourd'buy leuïrs depputez, qui nous en viennent porter les asseurances et faire le serment de leur lidelité et obeissance. Nous sommes asseu$r’eî~— que cet exemple sera suivy par la _ville de Beauvais et quelques aultres, ce qui nous con? firme à entreprendre nostre voyage devers vous plus volontiers, lais- sans ceste province, qui estoit la plus interessée, maintenant quasy la plus nette et asseurée de toutes les aultres ; et ayans l'esprit à repos de ce costé, nous le vous porterons plus libre pour le donner du tout à ce qui sera de vostre bien et conservation, laquelle vous pouvés estre asseurez que nous alfectionnons de tout nostre cœur, comme