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LETTRES MISSIVES


fidelite : ce qu’il est necessaire qu’ils facent, pour oster le souspçon que Yon en pourroit avoir ; à quoi je vous prie de donner Ordre, comme aussy, avant vostre partement, à tout ce que vous en jugerés neces- , saire pour la seurete et conservation de la ville-pendant vostre ab- sence, et ce avec l'advis de ceux de la ville. Je crois que le s' de ' Chaton vous aura adverty comment tout le reste de vos expeditions est prest et resolu. Ce ne sera pas en cela seulement que vous recog- noistres ma bonne volonté ; mais, en tout ce que vous recliercheres, la trouveres toute disposée à vostre contentement. Sur ce, je prie Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde. Escriptà Paris, le xvnyt oc- tobre 15gA.

HENRY.

159lL. — 18 ocroemz. — II“‘°. Cop. — A Londres, State paper oflice. France. Transcription de M. Lenglet. [A M. DE BEAUVOIR.] i Mons" de Beauvoir, J’ay grand regret de voir partir ce porteur sans vous porter au moins de quoy payer une partie des debtes que vous aves este contrainct de creer par delà pour mon service. Je vous avois destine un certain moyen de faire argent, duquel _i’estimois que vous series secouru ; mais il n’a pas reussy, par les raisons que vous dira ce porteur, et non faulte d’a[l’ection de ma part. Je recognois aussy qu’il y va depma reputation autant et plus que de vostre commodité, oultre le desirque j’ay tousjours eu de vous, gratifHer ;. mais jesuis mainte- nant si charge d’aH’aires et enveloppe de tant de difficultez et neces- sitez, qu’il ne m'a este possible de faire mieux pour ce coup ; .dont je h vous prie croire que je suis tres marry, et desire quevous faciès un effort contre cette necessite, qui vous donne le loisir d’attendre que je pourvoie à vostre contentement, et, en ce faisant, esprouvies qu’elle_ne procedde de faulte de.cognoissance de vostre merite, ny de bonne volonté de vous bien traicter. Prenes donc courage, je vous prie, et vives en esperance que je ne seray pas tousjours si court de moyens