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LETTRES MISSIVES


vous n’imputerés, s’il vous plait, à aulcun dellault que aux grandes et continuelles occupations qui nous ont depuis accompagné et qui ne nous laissent encore, nos ennemys faisans tous les jOlI.I’S nouveaux [eH’orts] de nouvelles forces et armées pour nous faire la guerre, laquelle, par leurs praticques et menées, avoit jeté de si fortes racines _ en nostre Royaume, que, si nous n’eussions esté assistez dune speciale grace et protection de Nostre Seigneur et ne nous fussions genereu- sement opposez à leurs desseings, nous ne serions aux termes ou nous n sommeslpar sa divine bonté, de voir esteindre le feu de tant de dis- sentions civiles qu’ils ont allumées au cœur de nos subjects. Vous ` nous tiendrés doncques, s’il vous plait, excusez de l’obmission de ceste affaire, en attendant que nous vous en tesmoignions, comme nous ferons bien tost, par personne capable et suflisante pour vous rendre ce debvoir et vous faire part de l’estat des allaires de nostre Royaume, avec toute asseurance de la continuation de nostre ferme amitié, des ellects de laquelle nous ne nous despartirons jamais, ainsy que nous avons prié le dict s' Wemies de vous dire de nostre part : priant Dieu, Tres haut, tres excellent et tres puissant prince, nostre tres cher et tres amé cousin et antien allié, qu’il vous ayt en sa tres saincte et digne garde. Escript à S*-Germain en Laye, le xxv1_]° jour de novembre. Vostre bon cousin et antien allié,

HENRY.

on mnurvittn. 15%. —— 2 7 Nov1 :MnnE._—IIm°. q Orig. — Archives du canton de Zurich. Copie transmise par M. Vambassadeur de France en Suisse. A NOS TRES CHERS ET GRANDS AMYS, ALLIEZ ET CONFEDEBEZ LES BOUBMESTBES ET CONSEIL DU CANTON DE ZUPJCH. Tres chers et grands amys, alliez et confederez, Le capitaine Marx Escher nous ayant represente le long temps qu’il y a que sa com- pagnie tient la campagne pour nostre service et le desir que la plus- part des ofliciers et soldats d’icelle ont d’aller revoir leurs maisons et