Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/354

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DE HENRI IV. 335 les dicts baron <l’Aussonville et Tremblecourt poursuivre et continuer la guerre au dict comte- de Bourgogne, en mon nom et :pou1"mo’n ser- vice, laquelle ils ont commencée, là l’adveu du dict comte Maurice, à ma priere et recommandation. Dont j’ay bien voulu vous advertir, mon ` Frere, et sur ce vous prier, comme je fais tres affectueusement, faire . revoquer le ban que vous aves faict publier au mois de fevrier contre eulx et vos subjects qui les assistent, encore qu’ils soient nommez par vos patentes, ] et que vous fayes faict soubs pretexte des ravages que vos aultres subjects ont receus d’eux et de leurs troupes ; car telle ` recherche et forme de faire reparer les excès que l’on pretend qu’ils i ont commis est enverite plus favorable à mon ennemy qu’elle ne peut estre utile à vos dicts subjects : ce que je ne puis croire `que vous ayés entendu', d’autant plus que vous aves jusqu'à present ignore que je eusse part en la dicte guerre', et partant advoue les dicts s“ d’Ausson- ' ' ville et de Tremblecourt avec ceulx qui les suivent, eomme en verite je n’avois pas deliberé, mais me suis depuis resolu de faire pour les raisons, susdictes ; car je me `promets tant de vostre amitie, que si vous eussies creu que je y eusse eu tel interest, vous n'eussies pris ceiconseil, au moins sans m'en donner advis. Au moyen de quoy, vous prie, mon Frere, pour l, w10Ul` de moy, faire cesser telles pour- suictes et persecutions contre `les dicts s“ d'/Xussonville, Tremble- court et vos dicts subjects qui les assistent, soubs pretexte des dicts pretendus ravages, et vous me donnerés tant plus d’occasion de re- chercher d’alfermir avec vous la bonne paix, amitie_ et voisinance que je desire y perpetuer, et pour laquelle je vous asseure que le s' de Sancy, mon conseiller d’estat et premier maistre d’hostel, vous ira, trouver si tost que ce courrier que je vous depesche expres pour ce seul faict sera revenu avec vostre response à la presente ; laquelle je m’attends à— recevoir telle que. j?auray occasion d’embrass'er et alfermir plus que jamais faccomplissement du mien- desir, suivant l’e project qui en a esté faict entre nous. Partant je vous prie le me envoyer in- continent en faisant cesser les susdictes poursuictes, comme derechef — je vous y prie d’entiere affection, et de faireaussy entier estat dei celle