Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/360

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TDE HENRI IV. 341 dellendre le pays, lequel souvent a receu quasy autant de charge et oppression des uns que des aultres. Pour conclusion, je n’approuve point le remedde des dicts blocus entretenus à mes despens, car je preveoy que tous mes deniers y entreront et que ceste despense sera immortelle. Doncques advisés, je vous prie, s'il y a poinct de moyen de reprendre la place par force ou aultrement, car jlaime mieulx y mettre davantage pour d’un coup en delivrer le p_ays ‘et m’en'descharger, que de perpetuer ces blocus. C’est chose peut- i ' estre que vous ne pourrés pas executer si tost ny facilement que je la nfimagine et desire, toutefois il n’y a rien si difficile dont on ne vienne 'a bout, Yentreprenant avec prevoyance et diligence. Tant y a que je ne veulx pas que mes deniers soient employez aux dicts blo- cus, parce que ien ay besoin ailleurs et que je croy qulils y seroient inutiles. . - Vous aurés vu le s' de Bissouse, devant que vous recepviés la pre- sente, qui vous aura representé l’estat general de mes affaires et dict celuy que _i’ay Yaict sur vostre parole, d’estre secouru dune bonne , partie des deniers de ma recepte generale de Bourdeaux, aux des- peiises ~de pardecà. Je vous prie donner ordre qu’il,'n’y ayt aulcun manquementgvous asseurant que le besoing que j’en- ayse rend tous ` les jours plus grand,-à cause des ellorts que mes ennemys font contre moy et de la pauvreté des provinces de deça. lls ont maintenant atta- que le Castelet, et ne puis pourveoir à la conservation de mes fron- tieres, où sont toutes leurs forces, si je ne suis seeouru des aultres. Davantage, je sçay que ils se garderont bien de rien entreprendre du O costé de Bayonne, où il suflira pour le present que ceulx du plat pays contribuent à la garde d'icelle, ce qu'ils doibvent, pour les surprises, car c'est tout ce qui est a craindre pour'ceste beure ; àquoy vous J commanderés au s' de la Hillieres de veiller et pourveoir, sans y em- i ployer les deniers de ma recepte generale ni du taillon, car je nfen — veulat servir ailleurs. Sur cela, je vous diray I1, EtVOl1l’llI’O11Vé bon que le recepveur du dict taillon ayt refusé de payer ma compagnie de gens d’armes que j’avois faict assigner sur iceluy commis. .l'ay entendu par