. ' 1595.- I2 srrrnurnn. — i _ Orig. —B. B. Fonds Béthune, Ms. 885}, fol. 8. L i A MONS" DE BOISDAUPHIN. . I crpmramn ns cnvouanrn nomms vannes nr Mas ORISONNANCESP. Mons" de Boisdauphin, Toutes les nouvelles que je reçoy de ma . province de Picardie menacent la perte de Cambray, si elle n’est bien tost secourue ; et je suis resolu de la sauver ou de me.perdre. C’est pourquoy je vous prie, sur toute llaflection quevous aves à mon ‘ service, et. la preuve que vous m’en desirés faire, que vous montiés à cheval avec tout ce que vous pourrés assembler de gens- de cheval ' ou de pied, et vous rendre dans la lin de ce mois à Houdan, ou vous ' sçaurés de mes nouvelles. Ce secours est tel et si important, 'que fau- ray en perpetuelle memoire ceulx qui m'y assisteront ; car c’est le . salut de Cambray et la conservation de ma province de Picardie et d e l’honneur et de la reputation de la France. M’asseurant doncques que . vous n’y fauldrés pas, je prie Dieu qu’il vous ayt, Mons' de Boisdau- phin, ` en sa saincte garde. Escript à Lyon, le XIJC jour de septembre 1595. , HENRY : _ nuziâ. P 1 Urbain de Laval, seigneur de Bois- en prêtantàces confirmations forcées l'air ` dauphin, dont nous avons parlé ci-des- d’une création volontaire. Boisdauphin l sus (t. II, p. 226), venait de faire sa avait été lîgueur très obstiné, et lorsqu’il soumission le mois précédent, en faisant fut fait prisonnier à la bataille d’Ivry. reconnaître le Boi dans toute la partie Henri IV lui avait dit avec amertume : de l'An_jou et du Maine qui restaient en- «Vous êtes le seul Montmorenci qui com- core à la Ligue. Entre autres conditions, batte contre moi. » Les articles de sa sou- il obtint .du Roi la dignité de maréchal de mission, rédigés en forme d`édit, se trou- France qu’il avait eue du duc de Mayenne.! vent au feuillet Sg et suiv. dans le volume . Mais cette lettre prouve que le titre ne lui in-8° imprimé en 1596, et intitulé Recueil en était pas encore donné ofliciellement des edicts et articles accordez par le roy _ par le Roi, afin` de sauver les apparences, Henry IV pour la réunion de ses saljects.
