contentement, quandmesme je debvrois abandonner mes propres
affaires pour vous aller secotu~ir, si vous estiés assailly. Car je veulx
doresnavant espouser tout ce qui vous touchera, comme mon propre
faict, et vous faire apparoistre par ellect, que vous ne pourries faire
fondement de l’amitié de aulcun prince qui vous fust plus asseurée
ou prompte que sera la mienne eternellements
Pour tesmoignage de quoy, ayant deliberé, si tost que Dieu m’aura
faict la grace d'avoir encore mieulx asseuré les affaires de mon _
lloyaulme qu’elles ne sont, de dresser un nouvel Ordre ", comme ont
faict souvent les Roys mes predecesseurs, pour garantir, recognoistre
et remarquer ceulx desquels ils avoient receu plus de plaisir, assis-
tance et services en leurs necessitezyje vous promets, mon Cousin,
_de vous y associer des premiers, pour marque et-lien d’une fraternité
immortelle entre nous et les nostres : quoy attendant, j’ay advisé vous
envoyer l’ancien ordre de France ‘, avec le grand collier d’icelluy, qui i
n’a esté communiqué par les Roys mes predecesseurs que à leurs meil-
leurs et plus asseurez amys et speciaux serviteurs, lequel je' vous prie
i de garder pour arrbe de celuy que je vous envoyerray si tost qu’il sera
estably. Et si les accidens advenus en ceste frontiere ne _m’ont donné
. leloisir de poursuivre mes desseings ailleurs, qui estoicnç tres bien
acheminez quand le dict s' de Sancy partit d’auprés de moy, ainsy
qu’il vous aura dit, et la part que j’avois delibere de vous en faire,
jiespere avoir moyen d’en reprendre les seignemies et y faire plus de
progrès que jamais (quoy que ayt esté faict et traicté de ce costé-là),
sitost que jiauray pourveu à ma frontiere de deçà, ou les choses
estoient si mal succedées durant mon absence, comme vous auréspeu
— entendre, que _j’ay esté contrainct de quicter tout le reste pour y re-
courir : de sorte que je y ay faict venir le regiment de landsquenetz
est fourni par M. Duvernois, les avances ° Ce projet n’eut pas de suite ; aucun
d’argent faites à Henri IV par le duc de ordre royal ne fut créé en France sous le
. Wurtemberg, depuis l’année 1587, s’éle règne de Henri IV ni sous celui de son —
vaient, en cette année 1595, à lafsomme fils. i '
de 756, og8—livres 1 1 sous 8 deniers. ' 5 L`0rd1 e de Saint—Michel. '
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