Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome4.djvu/487

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE HENRI IV.- 1169 —puis dire qu’Elle a rendu autant de tesmoignage de sa pieté et pru- ' dence, comme est grande llobligation que je luy en ay avec tout mon Royaume, recognoissant combien ceste grace peut alloiblir mes dicts ennemys et est utile et necessaire pour asseurer la tranquillité des consciences de mes subjects qui n’estoient encore satisfaicts. C’est pour- quoy, desirant que chacun cognoisse en quelle reverence je tiens la dicte absolution eticombien elle a esté agreablement receue en ce dict _ w Royaume,' j'escris ami evesques de vostre gouvernement les lettres que . l je vous adresse, afïin qu’ils aient à en remercier. Dieu en leurs eglises. «A quoy je vous prie tenir la main de vostre part, et afin de ne rien obmettre qui puisse rendre ceste action plus celebre, donner ordre de faire tirer l'artillerie et allumer les feux de joye es villes qui sont de l’estendue de vostre charge, le jour que les dicts prelats ordonneront r les processions et aultres louanges à' Dieu pour ceste grace, de laquelle je n’eusse tardé si longuement à vous advertir, si je ne feusse accouru . à cestejfrontiere pour y arrester le progrés de mes dicts ennemys ; à quoy j’ay esté et suis encore tellement bandé et occupé, que jespere que mes subjects en recevront toute utilité : comme j’en prie Dieu, et, _ qu’il vous ait, mon Cousin, en sa tressaincte et digne garde. Escript au camp de'Travercy, prés la Fere, le xxx° jour de novembre. 1595.

HENRY.

' i ~ nn Nnurvrtta. — i [1595.]-- 29 ivovrxiwnnr'. " Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 9077, fol. ài`. U . Cop. — Fonds, Fontanieu, Ms. P. 73, fol. M1 recto ; — et Suppl. fr. Ms. l009-2. A MON COMPERE LE CONNESTABLE DE FRANCE. _ I Mon Compere, La prompte assemblée qu’avoient faicte les ennemys, de quoy j’avois prins alarme, n’estoit point pour nous ; clestoit pour couvrir une ville prés d'Anvers, que ceulx des Estats avoient prinse, laquelle n’estant forte, mais bien riche, ils l’ont pillée et quittée. Les dicts ennemys ont donné leur rendés—vous general le douziesme