J DE HENRI IV. lL7I m’aves remercie par la vostre, que vous m'aves escripte par ce por- ` teur. Partant, vous en feres tel estat que je continueray à faire de vostre amitié. A Dieu, ma Cousine. Ce 1j° decembre, à' Traversy. ~ . HENRY. 1595.] — 3 DÉCEMBRE. _ j Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 9054, fol. 1. i _ Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-2. A MON COMPERE LE CONNESTABLE DE FRANCE. Mon Compere, Je vous ay bien cy-devant mande que les ennemys avoient donne leur rendes-vous pour venir à nous au x“‘° du mois, . mais non pas que je desirasse estre tant sans vous voir, car si ce n’est à cause des ennemys, il le faut pourles amys, lesquels jappelle l?esta 1; des garnisons et de la gendarmerie, qu’il nous fault faire devant la `fin de ceste annee, aiïin qu’un chascun se regle comme il luy sera ordonne. Cela fait, si les ennemys ne viennent, vous pourres faire un- tour ches vousQ Je me plains de vous, mon Compere, de ce _qu'ayant veu mes bastimens et jardins de Paris et de Sainct—Germain, vous ne _ mlen aves rien mamie`., non plus en quel estat vous aves trouve vostre A maison de Chantilly, vos promenoirs, vos jardins, vostre forest et vos cerfs. Je n'ay pas faict comme vous, car je m’en suis enquis fort par- . ticulierement à m' le Grand’, et à quoy vous passes le temps tout le long du jour. Encores que nous soyons accablez d’aH’aires,—sy ne faut-il s’y laisser succomber, et quelquesfois recreer nostre esprit à nous enquerir du mesnage. Je vous prie de venir incontinent,—à ce que j’aye ce contentement de vous voir, lequel je desire extresmement. Bonjour, mon Compere._Ce lljc decembre, à Traversy. ' HENRY. ‘ M. de Bellegarde, grand écuyer de France.
