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LETTRES MISSIVES

i attendois. Touteslois vous ne l’avés laict, pour les raisons qui vous en ont empescbé ; et parce qu’il y en a qui publient que vous vous embarqués ailleurs, jlay mandé au s' de Cacbat, cappitaine de ma porte, allant par dela pour mon service, de vous voir et dire de ma part que c’est cliose que je ne croiray jamais que vous faciès, pour ce I que _vous estes-de trop bonne `race pour manquer jamais à vostre hon- neur et debvoir. Sy aussy pouvés-vous estre asseuré que je seray tous- jours tres aise de me- servir de vous et vous gratilier, comme vous dira le dict Cachat, auquel vous adjousterés foy comme à moy-mesme : priant Dieu, Mons" le baron de Bourdeille, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à F olembray, le X1l1jcjOUI‘ de decembre 1595. . HENRY, il ’ ne NEUFVILLE. _ 1595.- 15 DÉCEMBRE. I ' ji Cop. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 8948, fol. 18 reeto. Cop. — B. B. Fonds du Puy, Ms. (107, fol. 16 recto ; et Suppl. fr., Ms. 1009-3. . Imprimé. — Lettres de Henri IV et de plusieurs personnages célèbres, par A. Sàmms. Paris, an x, in-8°, p. 8. [AU COMTE DE SOISSONS.] Mon Cousin, Comme je n’ay pas attendu vostre conseil pour retirer, mon nepveu le prince de Condé du lieu ou il estoit et Yapprocher de moy, il n’estoit pas aussy fort necessaire que vous prissiés la peine de me ramentevoir de le faire instruire en la religion catholique, comme vous avés-faict par vostre lettre ; car vous n'avés deu doubter de HIOD intention sur cela, pour estre trop. publique et cogneue par ` `tout le monde. Mais voulés—vous vous acquitter utilement et comme vous debvés de Yobligation que vous_ avés à la memoire de feu mon cousin le prince de Condé, vostre frere P Espousés plus vilvement que vous ne faictes la justice de sa mort ; car vous sçavés que je ne puis plus, comme Roy et juge de ceste cause, en continuer la poursuicte, de laquelle aultrement je ne vous eusse cedé le soing, tant je prends